Ars Bellum

Ars Bellum


Façade de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, 47 rue Vieille-du-Temple.


L'hôtel est également connu sous le nom d'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, bien que l'origine de cette appelation soit incertaine.

Cet arc en plein cintre de l'entrée principale offre un bas-relief représentant deux "Renommées" (phème ou fama, Φήμη en grec). Il ne s'agit pas d'anges du registre chrétien, mais de divinités mythologiques greques, que l'on reconnaît bien ici avec leurs fameuses trompettes. Messagères de Zeus, les poètes lui attribuaient cent yeux, et autant de bouches et d'oreilles, lui permettant de dévoiler les secrets les plus intimes des mortels et de les proclamer à l'univers entier.

Voici un extrait du livre IV de l'Enéide de Virgile, décrivant la Renommée :

« Aussitôt la Renommée parcourt les vastes contrées de la Libye ; la Renommée, de tous les fléaux le plus prompt ; infatigable messagère, qui s’accroît dans son vol et grandit en courant. D’abord faible et craintive, bientôt colosse touchant aux cieux, elle foule du pied la terre, et cache sa tête dans les nues. Indignée des fureurs des dieux, la mère des géans, dit-on, l’enfanta dans sa colère : c’est la dernière sœur de Céus et d’Encelade, À des pieds agiles, elle joint des ailes plus rapides que les vents. Monstre horrible, énorme, autant de plumes couvrent son corps, autant elle cache, ô prodige ! et d’yeux toujours ouverts, et de bouches toujours bruyantes, et d’oreilles toujours attentives. La nuit, elle plane d’un pôle à l’autre, semant de sourds et vains murmures dans le silence des ténèbres, sans que jamais ses paupières s’abandonnent au doux sommeil. Le jour, sentinelle assidue, elle veille assise ou sur le faîte des palais ou sur le sommet des tours ; et de là sa voix répand la terreur au sein des villes populeuses, sa voix trompette indifférente des vertus et de l’infamie, des vérités et du mensonge. »


Le bas-relief a été sculpté aux alentours de 1660 par Thomas Regnaudin. Les deux renommées sont représentées avec les attributs de la guerre (bouclier, casque, épée, flèches) pour celle de gauche, et des arts (lyre, palette, règles) pour celle de droite.

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EXIF

Date de prise de vue : 2011-04-05 17:06:51
Appareil : Canon EOS 500D
Focale : 27 mm
Temps d'exposition : 1/30 sec
Ouverture : f/5.6
ISO : 100
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Façade de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, 47 rue Vieille-du-Temple.


L'hôtel est également connu sous le nom d'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, bien que l'origine de cette appelation soit incertaine.

Cet arc en plein cintre de l'entrée principale offre un bas-relief représentant deux "Renommées" (phème ou fama, Φήμη en grec). Il ne s'agit pas d'anges du registre chrétien, mais de divinités mythologiques greques, que l'on reconnaît bien ici avec leurs fameuses trompettes. Messagères de Zeus, les poètes lui attribuaient cent yeux, et autant de bouches et d'oreilles, lui permettant de dévoiler les secrets les plus intimes des mortels et de les proclamer à l'univers entier.

Voici un extrait du livre IV de l'Enéide de Virgile, décrivant la Renommée :

« Aussitôt la Renommée parcourt les vastes contrées de la Libye ; la Renommée, de tous les fléaux le plus prompt ; infatigable messagère, qui s’accroît dans son vol et grandit en courant. D’abord faible et craintive, bientôt colosse touchant aux cieux, elle foule du pied la terre, et cache sa tête dans les nues. Indignée des fureurs des dieux, la mère des géans, dit-on, l’enfanta dans sa colère : c’est la dernière sœur de Céus et d’Encelade, À des pieds agiles, elle joint des ailes plus rapides que les vents. Monstre horrible, énorme, autant de plumes couvrent son corps, autant elle cache, ô prodige ! et d’yeux toujours ouverts, et de bouches toujours bruyantes, et d’oreilles toujours attentives. La nuit, elle plane d’un pôle à l’autre, semant de sourds et vains murmures dans le silence des ténèbres, sans que jamais ses paupières s’abandonnent au doux sommeil. Le jour, sentinelle assidue, elle veille assise ou sur le faîte des palais ou sur le sommet des tours ; et de là sa voix répand la terreur au sein des villes populeuses, sa voix trompette indifférente des vertus et de l’infamie, des vérités et du mensonge. »


Le bas-relief a été sculpté aux alentours de 1660 par Thomas Regnaudin. Les deux renommées sont représentées avec les attributs de la guerre (bouclier, casque, épée, flèches) pour celle de gauche, et des arts (lyre, palette, règles) pour celle de droite.

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EXIF

Date de prise de vue : 2011-04-05 17:06:51
Appareil : Canon EOS 500D
Focale : 27 mm
Temps d'exposition : 1/30 sec
Ouverture : f/5.6
ISO : 100